Les Catacombes de Paris ou la journée mortelle...
Par La Vita E Bella, lundi 14 juin 2010 à 14:49 :: Out in the wopwops :: #228 :: rss
Samedi 12 Juin 2010.
Une journée encore fraîche et humide. Brrrr ! Dou et moi retrouvons Valérie et une de ses amies chinoises pour visiter les catacombes. On espère profiter de la visite guidée limitée à 20 personnes mais la file d'attente est déjà longue, une demie heure avant l'ouverture des lieux. Tant pis, on se contentera d'une visite libre. Au début, telle une aventurière, une Indiana Jones, je découvrais ce dédale parisien souterrain mystérieux avec curiosité et enthousiasme, puis, au fur et à mesure que l'on s'enfonçait dans ce qui est devenu un ossuaire, le malaise (mal-être ?) a commencé à m'envahir : "Arrête ! C'est ici l'empire de la mort", cette inscription n'est que trop vraie. Je ne pense plus que je redescendrai troubler cette "maison de repos"... Du coup, pour m'égayer un peu, on entre dans l'animation de la rue Daguerre et ses commerces (Paris 14è), et on se perd dans le marché aux puces de Saint-Ouen, ses antiquaires, ses vieux jouets réédités (comme un caroussel mécanique). Et comme nous n'avons pas encore eu l'occasion de découvrir le nouveau nid de Pauline, Fred et Valentine, on s'invite chez à dîner chez eux... mais c'est nous qui faisons les courses et qui opérons aux fourneaux ! Un dernier verre à la Fourmi avec des amis de Dou, et mon compte est bon : vite au lit, je suis morte !
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Les Catacombes de Paris[1]
À la suite de la longue utilisation du sous-sol de Paris comme pierre à bâtir, plusieurs accidents graves se produisirent au XVIIIè siècle sur la rive gauche. Pour y remédier, l'Inspection générale des Carrières fut créée le 4 avril 1777 sous la direction de Charles-Axel Guillaumot nommé Contrôleur et Inspecteur général en chef des visites et réparations relatives aux carrières de Paris. C'est à l'Inspection générale des Carrières que l'on est redevable du réseau de galeries situé sous les voies publiques pour les consolider.
Les matériaux exploités à Paris
Le calcaire grossier (comme pierre à bâtir), le gypse (pour la fabrication du plâtre) et l'argile plastique (pour la fabrication des tuiles et briques) ont été exploités à Paris depuis l'Antiquité jusqu'au XIXè siècle. Extraits à ciel ouvert ou en souterrain, ces matériaux étaient utilisés pour la construction des bâtiments.
Les sculptures de Port-Mahon
Maquettes représentant le palais de Port-Mahon, ville principale de l'île de Minorque aux Baléares. Exécutées de 1777 à 1782, elles furent sculptées de mémoire par un des premiers ouvriers de l'Inspection générale des carrières, Décure, qui avait été longtemps retenu en captivité dans le fort situé en face de ce palais. Il fut tué par un éboulement en voulant construire un escalier d'accès à cet emplacement.
Ossuaire
Vous entrez dans un lieu consacré. Après leur bénédiction et leur consécration le 7 avril 1786, les catacombes reçurent des ossements en provenance du cimetière des Saints Innocents; des transferts d'autres cimetières eurent lieu jusqu'en 1860.
Merci de respecter ce lieu et la mémoire des millions de Parisiens qui ont trouvé ici leur dernière demeure.
Cloche de Fontis, 1875
Spectaculaire par sa hauteur (11m35), cette cloche de fontis résulte de l'abandon du lieu : le ciel de la carrière s'effondre, les terrains situés au dessus se fragilisent et tombent à leur tour dans la carrière. Ainsi formé, le fontis remonte jusqu'à la surface : sa venue au jour, brutale et imprévisible, peut causer de graves accidents. Ce fontis fut stabilisé par du béton projeté afin d'éviter la désagrégation des sables et marnes des terrains supérieurs (les niveaux sont soulignés par un trait ocre ou noir).
La Rue Daguerre, Paris 14è
Rue très animée de jour pour ses nombreux commerces de proximité, comme en soirée pour ses cafés et restaurants, elle me rappelle mes souvenirs de fraîche étudiante, du temps du foyer[2], quand je faisais mes courses en commun avec Monia ! On déjeune dans un restaurant italien[3], familial dont la spécialité semble être les pâtes faites maison. Et oui, nous nous régalons : moi de tortelini al limone (si, si, c'est étonnant mais succulent !) et Dou de linguine au foie gras.
Les Puces de Saint-Ouen$$
Le marché aux puces s'étend en fait entre la porte de Saint-Ouen et la porte de Clignancourt. Nous ne ferons qu'une infime partie du marché des antiquaires de Saint-Ouen. La bonne trouvaille : la petite boutique tenue par un comptable passionné des jouets anciens et qui vend des rééditions pour le plus grand bonheur des petits mais surtout des grands. Sa spécialité ? Des jouets en fer blanc mécaniques, qui se remontent grâce à une petite clé. Lui, il les démonte, curieux de savoir comment marche le mécanisme... Robots, voitures, caroussels, oiseaux... Je suis éblouie, comme une enfant le jour de Noël !
Dîner chez Pauline, Fred & Valentine
C'est qui le plus fort ? C'est Dou ! Une place de parking juste devant l'immeuble ! Par contre, on aura galéré pour trouver des commerces dans leur quartier (Pereire) car, si on s'est invité à dîner chez eux, on s'est invité royalement : on fait les courses et on cuisine ! Un menu simple : poisson au beurre citronné, poêlée de légumes, fruits. Le top : un apéro dans le jardin
Notes
[1] Les Catacombes de Paris : 1 Avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris (métro Denfert-Rochereau) - T. 01 13 22 47 63 - Visite guidée du samedi à 10h (max 20 pers) : Pas de réservation possible, tarif plein = 8 € + 4,50 € ou tarif réduit = 6 € + 3,81 € (dont demandeurs d'emploi et journalistes)
[2] Foyer International des Étudiantes : 93 Boulevard Saint-Michel, 75005 Paris - T. 01 43 54 49 63 - Chambre 518...
[3] Forchetta : 85 Rue Daguerre, 75014 Paris - T. 01 43 22 06 14
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